Nos formations |
L'école du GLEM
Autres formations
|
|
Préférences |
202 membres
Connectés :
( personne )
|
|
Visites |
visiteurs visiteurs en ligne
|
|
|
|
Articles généraux - Qu'est-ce que l'auriculothérapie |
|
|
QU'EST-CE QUE L'AURICULOTHERAPIE ?
Généralités
L'auriculothérapie est peu et mal connue.
Sa première définition fût donnée par le docteur Paul Nogier: "L'auriculothérapie est l'utilisation du pavillon auriculaire à des fins thérapeutiques".
Pour être plus précis, elle est un ensemble de connaissances, d'où découlent des méthodes et des techniques spécifiques, appartenant au champ de la médecine moderne, connaissances développées initialement sur des constatations empiriques compilées par le Docteur Paul Nogier, à Lyon, dans les années 1950, et élargies et perfectionnées par la suite par lui-même et ses nombreux élèves, d'abord en France puis à l'étranger.
Contrairement à ce qui est le plus souvent cru ou imaginé, l'auriculothérapie ne prend absolument pas sa source dans l'acupuncture, cette dernière étant une partie de la médecine traditionnelle chinoise. L'auriculothérapie ne considère pas le concept d'énergie si cher à la médecine traditionnelle chinoise et dont elle a fait son paradigme principal de compréhension, mais au contraire elle construit sur des bases biologiques contemporaines les arguments scientifiques permettant d'en comprendre l'efficacité et par conséquent d'en accroître la compréhension de ses mécanismes d'action. En dernier ressort, l'auriculothérapie est donc un modèle expérimental et clinique applicatif qui permet de pénétrer intimement dans un certain nombre de mécanismes de régulation, d'en exploiter au mieux leurs particularités. Dire que l'auriculothérapie pourrait ré-écrire à la lueur des connaissances modernes certains mécanismes d'action de l'acupuncture traditionnelle chinoise serait prétentieux, mais peut-être est-ce vrai.
Son champ d'application est des plus vastes car elle touche profondément, et aussi étonnant que cela puisse paraître, les mécanismes profonds de l'homéostasie des êtres vivants à sang chaud tels que l'Homme, en s'avérant capable d'influencer plusieurs systèmes hautement spécialisés que sont le système nerveux (volontaire et neuro-végétatif), mais aussi par des liens physiologiques étroits le système neuro-hormonal, le système neuro-immunitaire, les mécanismes neuro-sécrétoires et neuro-cardio-vasculaires.
Vouloir résumer l'auriculothérapie à une forme ou un dérivé d'acupuncture, ou à une simple réflexothérapie, est donc une erreur par ignorance et par insuffisance d'analyse compréhensive.
Naissance de l'auriculothérapie.
Bien que l'on puisse retrouver dans l'histoire la trace de pratiques traditionnelles qui, a posteriori, évoquent l'auriculothérapie d'aujourd'hui, la véritable naissance de cette spécialité se situe en 1951 à Lyon. A l'origine, ce fût une simple constatation faite par le docteur Paul Nogier à son cabinet, constatation qui aurait pu aussi bien passer totalement inaperçue. Il constata chez certains de ses patients le soulagement durable de névralgies sciatiques rebelles par la cautérisation d'un point situé sur le pavillon de l'oreille du même côté que la sciatique, traitement fait par une guérisseuse du nom de Mme Barrin. Ce qui attira l'attention de Paul Nogier fût en fait la répétabilité de l'effet d'une part, le fait que l'effet n'était obtenu que si la cautérisation était faite en un lieu bien précis de l'oreille, du même côté, d'autre part.
Nous savons maintenant, 60 ans après, que cet effet est dû à l'organisation somatotopique du système nerveux, base de la métamérisation en bandes transversales du corps (les métamères), et à la reproduction de cette somatotopie sur la pavillon de l'oreille grâce à des voies neurologiques reliant le pavillon de l'oreille au tronc cérébral. A la différence cependant du corps, ce report de métamérisation sur l'oreille n'est plus transversal mais circulaire du fait de la rotation du pavillon au cours du dévellopement embryologique.
Nous savons également que ce point d'oreille cautérisé traditionnellement correspond en fait, au travers de cette somatotopie, à certaines fonctions sensorielles des muscles lombaires, d'où probablement l'effet sédatif et décontracturant de sa cautérisation.
L'idée de Paul Nogier fût de poser l'hypothèse d'une correspondance entre ce point et la cinquième vertèbre lombaire, puis de tenter d'imaginer la correspondance sur l'oreille des autres vertèbres, puis les viscères innervés par les racines nerveuses issues des myélomères correspondant à ces vertèbres, enfin de tester l'efficacité clinique de la piqûre à l'aide d'aiguilles (plutôt que des cautérisations, très douloureuses) dans divers syndromes douloureux lombaires, thoraciques ou cervicaux. Ainsi naquirent les premières cartographies somatotopiques de l'oreille, et une tentative globale de représentation du soma sur l'oreille.
Il est à remarquer ici que cette démarche s'inscrit dans la droite ligne de la médecine expérimentale, et ne prend aucunement comme source une philosophie, s'opposant en cela à bien d'autres approches qui se veulent expérimentales. Il est parfois dit ou lu que Paul Nogier aurait imaginé que l'oreille reproduisait l'image d'un foetus tête en bas, et que ce fût pour cette raison et dans cette hypothèse qu'il construisit ce qu'il nomma alors l'auriculothérapie; ceci n'est pas la stricte réalité, même si, en conséquence de cette somatotopie circulaire cette analogie puisse être faite avec une assez grande précision. Cette confusion vient probablement de l'illustration de son premier livre, "Introduction pratique à l'auriculothérapie", dans laquelle effectivement cette image resta dans l'histoire.
Si l'auriculothérapie peut ainsi se baser en première approche sur la somatotopie qui met en correspondance le pavillon de l'oreille et le système nerveux central via le tronc cérébral, très vite les praticiens se sont aperçu que certains effets cliniques constatés ne pouvaient pas trouver leur explication dans une banale action de type "correspondance réflexe". Nous savons que cela provient en partie du fait que l'oreille est partiellement innervée par le nerf pneumograstrique, principal nerf du système neurovégétatif parasympathique, mais aussi du fait que l'oreille contient des "Complexes Neuro-Vasculaires" (CNV) dont la stimulation a des effets très complexes, non seulement neurologiques mais aussi neuro-sécrétoires et même neuro-immunitaires et neuro-vasculaires. L'analyse du versant neuro-vasculaire des réponses aux stimulations auriculaires fait d'ailleurs partie intégrante de cette discipline médicale, et prend le nom d'auriculomédecine (même si ce terme, historique, n'est pas très bien adapté), mais elle nécessite pour l'instant une expérience clinique affûtée. L'auriculothérapie n'est donc pas une méthode thérapeutique basée seulement sur des correspondances, ou représentations auriculaires, n'est pas la simple utilisation d'un clavier dont les touches représenteraient des organes, mais une véritable technique médicale dont l'efficacité repose sur la connaissance approfondie des mécanismes homéostasiques mis en jeu.
L'auriculothérapie en pratique.
Du fait que l'auriculothérapie ne peut pas être considérée comme une technique médicale simpliste, même s'il est possible d'obtenir rapidement ou instantanément des effets biologiques par quelques points bien connus, mais bien comme une approche scientifique de certains mécanismes de l'homéostasie, mécanismes avec lesquels elle est capable d'interférer, elle possède ses propres indications, contre-indications, non indications et limites. Elle fait partie intégrante du corpus méthodologique de la médecine moderne, et ne s'oppose en rien à ses principes, pas plus qu'elle ne peut se substituer à elle même partiellement.
De cet ensemble de faits, il découle que le praticien de santé qui utilise l'auriculothérapie ou l'auriculomédecine a une approche médicale de son malade tout à fait habituelle, au sein de laquelle il l'écoute, l'examine, prescrit éventuellement des examens complémentaires afin de porter un diagnostic médical sûr et honnête à la lueur des connaissances médicales actuelles.
Enfin, s'il estime dans sa conscience professionnelle que son malade et la maladie qu'il porte ou les symptômes qu'il présente est justiciable d'une approche principale, unique ou complémentaire par l'auriculothérapie et/ou l'auriculomédecine, il mettra en oeuvre des moyens d'investigation spécifiques qui sont ceux de cette technique, et proposera un traitement adapté du pavillon auriculaire, avec ou sans "puncture" d'un point ou de plusieurs points de l'oreille, toujours faite à l'aide d'une aiguille stérile à usage unique, parfois laissée à demeure plusieurs jours avant de se détacher d'elle-même dans le but de réadapter profondément et de façon durable l'homéostasie de la fonction traitée (elle prend alors le nom d'ASP, aiguille semi-permanente), tel que l'exige l'art médical.
Comme tout praticien de santé, il évaluera bien entendu les effets obtenus et suivra au mieux son malade et l'évolution des symptômes et troubles présentés, cliniquement et si nécessaire à l'aide de tout examen complémentaire jugé utile, et utilisera éventuellement et conjointement l'ensemble des possibilités thérapeutiques qu'offre la médecine moderne, y compris l'auriculothérapie, tout en recherchant le maximum d'efficacité pour le moindre coût social et financier. Dans ce contexte, le praticien de santé formé à l'auriculothérapie et à l'auriculomédecine ne cherchera jamais à "tout vouloir faire par l'auriculothérapie", mais il appréciera à sa juste valeur l'apport parfois totalement indispensable de cette technique médicale.
Bien maîtrisée dans ses indications et ses mécanismes, l'auriculothérapie est un outil médical fréquemment irremplaçable, en constante évolution, très souvent d'une efficacité tout à fait remarquable après une séance unique ou en très peu de séances.
Dr. Michel MARIGNAN
Avril 2010
Date de création : 15/04/2010 @ 22:31
Dernière modification : 24/09/2011 @ 22:32
Catégorie : Articles généraux
Page lue 8069 fois
Imprimer l'article
|
|
|
|
|
|
Réactions à cet article |
|
|
Réaction n°2 |
par bassas
le 03/09/2015 @ 20:40 |
L auriculotherapie a mis fin a l éxéma de ma filles qui en avait sur le visage depuis 4 ans de 10 a 14 ans merci au docteur Bernard Julienne de lyon
|
Réaction n°1 |
par MG
le 14/08/2011 @ 13:59 |
bonjour je suis reconaissant de la pratique de l'auriculothérapie.Qui ma plusieur fois et pour des maux diffférents etaient bénéfique.Et souvent imédiatement et durablement encore merci au DOCTEUR MICHEL MARIGNAN
NANS LES PINS LE 14 AOUT 2011
GILLES MEYER
|
|
|
|
|
|
|